Métrite chez le chien

La santé de nos compagnons à quatre pattes est un sujet qui nous tient tous à cœur. Si vous lisez ces lignes, il se peut que votre chienne soit confrontée à une affection appelée métrite, une inflammation de l’utérus souvent liée à une infection bactérienne. Ce guide a pour vocation d’éclairer votre lanterne sur cette maladie : ses causes, ses symptômes et les différentes approches thérapeutiques possibles. Parce qu’un maître informé est un maître armé pour accompagner au mieux son animal dans ce moment délicat.

Définitions

La métrite est une inflammation de l’utérus chez la chienne. Elle peut survenir à la suite de divers événements, tels qu’un accouchement ou un avortement.

Mécanisme d’apparition de la métrite chez la chienne

La métrite chez la chienne est souvent causée par une infection bactérienne, suite à la pénétration de germes dans l’utérus. Cette situation peut se produire après un accouchement, un avortement ou suite à une césarienne. L’infection peut également survenir si des corps étrangers restent dans l’utérus, comme des fragments de placenta après la mise bas. Les bactéries peuvent alors proliférer et provoquer une inflammation de l’utérus. Ce processus inflammatoire entraîne généralement un gonflement de l’organe et une production excessive de mucus ou de pus, ce qui constitue le principal symptôme observable d’une métrite.

Symptômes

La métrite chez la chienne peut se manifester par plusieurs symptômes. L’un des plus courants est une augmentation de la taille de l’abdomen due à un gonflement de l’utérus. La chienne peut également présenter des pertes vaginales anormales, souvent purulentes ou sanglantes. Ces écoulements peuvent avoir une odeur désagréable et être accompagnés d’une fièvre. D’autres signes possibles incluent une perte d’appétit, une léthargie ou un comportement inhabituel comme le fait d’être plus agitée que d’habitude. Enfin, dans certains cas, il peut y avoir des signes de douleur abdominale tels qu’une posture voûtée ou un refus de s’allonger sur le ventre.

Diagnostic

Le diagnostic de la métrite chez la chienne repose principalement sur l’observation des symptômes et un examen clinique approfondi. Le vétérinaire peut ainsi remarquer une augmentation du volume de l’abdomen ou détecter une douleur lors de la palpation. Les écoulements vaginaux anormaux, purulents ou sanglants, sont également un indice important.

Pour confirmer le diagnostic, plusieurs examens complémentaires peuvent être réalisés. Une analyse sanguine permet d’évaluer l’état général de la chienne et peut révéler une inflammation ou une infection en cours. Un prélèvement vaginal suivi d’un examen microscopique aide à identifier les bactéries responsables de l’infection utérine.

L’échographie abdominale peut révéler un gonflement utérin et la présence de pus, signes d’inflammation ou d’infection, la radiographie peut aider aussi. Les méthodes de diagnostic peuvent varier en fonction des spécificités de chaque cas.

Traitement : approches médicales et chirurgicales

Le traitement de la métrite chez la chienne dépend principalement de l’état général de l’animal et du stade d’avancement de la maladie. Il est essentiel que le vétérinaire évalue attentivement chaque cas pour choisir le meilleur plan thérapeutique.

Dans les cas où l’infection n’est pas trop avancée et que la chienne se trouve en bon état général, un traitement médical peut être envisagé. Ce dernier repose généralement sur l’administration d’antibiotiques pour combattre l’infection bactérienne responsable de l’inflammation utérine. Les antibiotiques sont choisis en fonction des résultats des prélèvements vaginaux qui permettent d’identifier les bactéries impliquées dans le processus infectieux.

En complément du traitement antibiotique, il peut également être nécessaire d’utiliser des anti-inflammatoires pour réduire le gonflement utérin et soulager les douleurs abdominales associées à cette affection. Parfois, une perfusion intraveineuse peut s’avérer nécessaire afin de compenser une possible déshydratation due à une perte importante de liquides par voie vaginale ou à un refus persistant de boire.

Lorsque la métrite est plus sévère ou si elle ne répond pas au traitement médicamenteux initial, une intervention chirurgicale pourrait être recommandée : c’est ce qu’on appelle une ovario-hystérectomie (ablation chirurgicale des ovaires et de l’utérus). Cette opération met fin définitivement aux cycles reproductifs mais garantit aussi que votre animal ne souffrira plus jamais d’une telle infection.

Après la mise en place du traitement, qu’il soit médical ou chirurgical, il est important de suivre attentivement l’évolution de la santé de votre chienne. Des visites régulières chez le vétérinaire permettront d’ajuster le traitement si nécessaire et de s’assurer que votre animal se rétablit correctement.

Il faut noter que chaque cas est unique et nécessite une approche personnalisée. Le vétérinaire sera donc le meilleur guide pour vous aider à prendre les décisions qui conviennent au mieux à votre chienne dans cette situation délicate.

Prévention

Pour prévenir la métrite chez votre chienne, plusieurs mesures peuvent être prises. La première est de veiller à ce que tout accouchement se déroule dans des conditions d’hygiène optimales pour limiter le risque d’infection bactérienne. Assurez-vous également qu’aucun résidu de placenta ne reste dans l’utérus après la mise bas.

Une autre mesure efficace consiste à stériliser votre chienne. Cette intervention chirurgicale appelée ovario-hystérectomie ou ovariectomie élimine définitivement le risque de développer une métrite puisqu’elle met fin aux cycles reproductifs. Il est aussi recommandé d’éviter les avortements ou les césariennes inappropriées qui sont autant de situations pouvant favoriser une infection utérine.

Enfin, un suivi régulier par un vétérinaire permettra d’intervenir rapidement en cas d’apparition des premiers symptômes évocateurs de cette affection. Un diagnostic rapide augmente en effet considérablement les chances de guérison sans séquelles pour votre animal.

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En revanche, il est important de savoir que les actes médicaux et chirurgicaux liés à la gestation (diagnostic, suivi, mise-bas, césarienne) ne sont pas pris en charge par nos garanties. De plus, toute maladie ou accident survenant pendant les périodes de carence prévues dans le contrat n’est pas éligible à une prise en charge.

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Il faut cependant noter que le service de téléconseil vétérinaire ne remplace pas une consultation chez le vétérinaire ni ne se substitue à votre praticien régulier. Considérez-le plutôt comme un complément, une aide d’urgence lorsque toutes les autres options sont épuisées. Car l’examen et le traitement appropriés de votre chien seront toujours mieux réalisés par votre propre vétérinaire traitant.